Étanchéité à l'air / Étanchéité à l'eau

L’étanchéité à l’eau et à l’air du bâtiment, on en fait notre affaire.

L’étanchéité à l’eau et à l’air est une étape incontournable du second œuvre. Elle consiste à protéger l’intérieur du bâti des agressions extérieures (eau, air, poussière…) mais aussi à protéger les murs et les planchers (revêtements, isolants, ossature…) de l’humidité générée à l’intérieur du bâtiment.

I – Pourquoi rendre le bâtiment étanche à l’air et à l’eau ?

  1. Normes
  2. Avantages

II – Isolation thermique, étanchéité à l’air et ventilation : le trio gagnant

  1. Pourquoi ventiler ?
  2. Les différentes options de ventilation
  3. Les bonnes manières

III – Comment traiter l’étanchéité à l’eau et à l’air, concrètement ?

  1. En phase construction
  2. En phase rénovation

Sources & ressources

13 mars, 2024

I – Pourquoi rendre le bâtiment étanche à l’air et à l’eau ?

1. Normes

L’étanchéité à l’air et à l’eau est soumise à de nombreuses règles qui se renforcent années après années, dans un objectif de réduction de l’empreinte carbone* du secteur.

Il est parfois difficile d’y voir clair parmi toutes les réglementations existantes. Concentrons-nous donc sur l’essentiel.

a) RT 2012 et RE 2020

Les normes à connaître :

  • La réglementation thermique 2012 (1), la “RT 2012”.
  • La réglementation environnementale 2020, la “RE 2020”.

La RT2012 est née d’un constat alarmant : Le secteur du bâtiment pèse lourd dans la balance des émissions françaises de gaz à effet de serre (+ de 20%) et de la consommation énergétique (+ de 40%).

Cette norme oblige donc les différents corps de métiers intervenant dans une construction neuve à se coordonner pour atteindre un niveau requis d’étanchéité à l’air, dans un but de réduction des émissions carbones et d’économies d’énergies.

La RE 2020, dont les exigences se renforcent, tend à remplacer petit à petit les autres normes thermiques.

b) Les points clés de la RT 2012 et de la RE 2020

La RT2012

Pour faire simple, les ingrédients essentiels exigés par la RT2012 sont :

  • Besoins bioclimatiques du bâti (Bbiomax),

C’est l’efficacité énergétique du bâtiment, sa capacité à limiter ses besoins énergétiques, en tirant avantage de son environnement (exposition au soleil, mitoyenneté, isolation, etc.).

  • Consommation d’énergie primaire (Cepmax),

Le Cepmax limite la consommation d’énergie primaire pour les usages du bâtiment (chauffage, eau chaude sanitaire, éclairage, etc.). Une certaine valeur ne doit pas être dépassée, dans le but d’encourager les équipements énergétiques performants, en plus de l’optimisation du bâtiment (Bbio).

  • Confort en été (Ticréf).

La Ticréf est la température intérieure de référence à ne pas dépasser afin de garantir le confort des habitants en été lors des périodes de fortes chaleurs.

La RE2020

La RE2020 va plus loin que 3 indicateurs de la RT2012.

Elle exige d’en calculer 9 :

  • 5 sur la performance énergétique.
  • 4 sur l’impact carbone des bâtiments.

Ses objectifs sont plus ambitieux :

  • Renforcement de la sobriété*.
  • Prise en compte de l’empreinte environnementale des bâtiments.
  • Meilleure anticipation de l’inconfort en été.

Il existe bien sûr d’autres normes, retrouvez-les sur le site de l’AFNOR ou du CSTB.

c) Évaluation et limites de l’étanchéité à l’air

L’étanchéité à l’air du bâtiment est obligatoirement mesurée à la livraison du projet par une personne agréée.
Concrètement, on vient tester la perméabilité à l’air de l’enveloppe en mettant en surpression (ou en sous pression).

Les résultats doivent être inférieurs ou égaux à :

  • 0.6 m³/h.m² en maison individuelle neuve.
  • 1 m³/h.m² en logements collectifs neufs.

Les normes, c’est bien, encore faut-il connaître les règles de l’art pour atteindre les objectifs donnés. Pour cela, il est vivement conseillé de se référer aux DTU (documents techniques unifiés) en vigueur, ils s’apparentent à des guides techniques de mise en œuvre.

La plupart des ouvrages sont couverts par un DTU, retrouvez une liste complète dans les ressources, à la fin cet article (2).

2. Avantages

Au-delà de la dimension légale, l’étanchéité à l’air et à l’eau des bâtiments est aussi une question d’avantages écologiques, économiques et sanitaires.

a) L’empreinte carbone

Le secteur du bâtiment est un des leviers majeurs de réduction des émissions carbone (objectif neutralité carbone en 2050*).

Le secteur bâtiment (résidentiel et tertiaire confondus) est le plus consommateur en énergie (47 %) et le troisième plus gros émetteur de gaz à effet de serre (19% des émissions annuelles françaises en 2015), ce chiffre grimpe à 28% si l’on prend en compte les émissions directes et indirectes.

Les émissions carbone* sont réparties de la façon suivante :

Source : Sorevo Environnement

  • Émissions directes (scope 1) : émissions de gaz à effet de serre* directement liées à la fabrication du produit.

Ici est comptabilisé le pétrole, la combustion de carburant, ou encore la production de CO2 ou de méthane utilisé/engendré pour la fabrication du produit.

  • Émissions indirectes liées à la consommation énergétique (scope 2) : émissions indirectes des différents secteurs liées à leur consommation d’énergie

Production ou achat, pour son propre usage, d’électricité, de chaleur, de froid, d’air comprimé, de vapeur, etc.

  • Émissions indirectes hors énergie (scope 3) : émissions induites par les acteurs et activités du territoire

Exemples : Émissions liées à l’extraction des matières premières, leur transformation, leur transport, le recyclage du produit en fin de vie, etc.

Les orientations à prendre en considération pour des bâtiments bas-carbone, d’ici à 2050, selon la SNBC* (6) :

  • Usage d’énergies 100 % décarbonées.
  • Abandon du chauffage au fioul et au charbon.
  • Accélération du rythme et de la qualité des rénovations (objectif : 370 000 rénovations performantes par an dès 2022, puis à plus long terme 700 000 par an).
  • Ciblage des passoires énergétiques pour envisager leur disparition d’ici à 2028.
  • Augmentation des performances énergétiques et carbone des constructions neuves.
  • Meilleure efficacité énergétique des équipements.
  • Sobriété des usages (moins et mieux utiliser les équipements).
schéma de la stratégie nationale bas carbone

Projet de Stratégié Nationale Bas Carbone (version déc. 2018)

b) La durabilité

La durabilité, venons-y…
En réduisant les variations de température et d’humidité, la durée de vie des matériaux de construction peut être prolongée et les risques de dommages structurels limités.

D’où l’intérêt de penser l’étanchéité comme une enveloppe (ou un cocon 😉).

Schéma infiltrations d'eau dans une maison et conséquences

Source : Article Expertise Humidité – lalevee-expertise.fr

Les conséquences de l’humidité couramment rencontrées :

  • Remontées capillaires : L’humidité du sol est absorbée par les matériaux et remonte dans le mur par capillarités.
  • Infiltrations dans les murs enterrés.
  • Salpêtre : dépôt de cristaux de sels minéraux directement lié à l’évaporation de l’eau. Et pouvant générer un effritement, des fissures ou décollement de matériaux… fragilisant la structure et dégradant l’apparence du bâtiment.
  • Ou encore… mérule, autres champignons, moisissures, etc.

Ces pathologies s’accompagnent souvent d’une dégradation de la qualité de l’air intérieur.

À ce titre, la phase chantier demeure une phase critique dans la construction et/ou la rénovation d’un bâtiment. Période durant laquelle des pathologies peuvent naître (mauvais stockage, taux d’humidité en phase chantier trop élevé, mauvaise protection…), et durant laquelle il convient de renforcer les efforts concernant le stockage et la pose des matériaux.

Plus de 60 % des pathologies en phase chantier sont des défauts d’étanchéité.

c) Les pollutions extérieures

L’étanchéité à l’air permet de mieux contrôler la qualité de l’air intérieur en limitant les infiltrations de polluants extérieurs (allergènes, pollution atmosphérique, activité industrielle…). (5)

Raison pour laquelle, il est essentiel de coupler enveloppe étanche et renouvellement de l’air intérieur, ceci afin de garantir à l’usager une qualité d’air intérieur conforme aux normes imposées par la réglementation.

Car au-delà de l’impact sur la santé, vivre dans un bâtiment parfaitement étanche et ventilé contribue grandement au bien-être général.

d) Le confort de vie

Une parfaite étanchéité à l’air permet de maintenir une température stable à l’intérieur du bâti, évitant ainsi :

  • Les flux d’air (froid ou chaud), tout en améliorant le confort des occupants.
  • Les gênes acoustiques provenant de l’extérieur.
  • Les contrariétés d’ordre psychologique.
e) Les économies d’énergies

Source : Nos gestes climats / rénovation énergétique

En se prémunissant contre les fuites d’air incontrôlées, on limite les pertes de chaleur en hiver et les gains en été. La consommation d’énergie nécessaire pour chauffer ou refroidir un bâtiment est donc mesurée, se traduisant donc par des économies substantielles sur les factures d’énergie. (7)

Compte tenu des impacts positifs sur l’environnement, le bâtiment, l’occupant… et des économies financières générées, l’étanchéité à l’eau et à l’air demeure la solution incontournable pour atteindre les ambitions de 2050.

L’étanchéité à l’air joue un rôle essentiel dans l’efficacité énergétique, le confort, la durabilité et la santé des occupants d’un bâtiment, tout en contribuant à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

II – Isolation thermique, étanchéité à l’air et ventilation : le trio gagnant

Un bâtiment étanche ne veut pas dire hermétique. Afin de maintenir une bonne qualité de l’air intérieur, une ventilation doit être systématiquement mise en place.

De l’air neuf doit être insufflé à l’aide, par exemple, d’une VMC simple ou double-flux.

Source : La ventilation mécanique des habitations – FVB / FCC

1. Pourquoi ventiler ?

a) Apporter de l’air neuf

Il est évident que nous avons besoin de nous oxygéner correctement. Un bâtiment bien isolé va conserver la chaleur, mais il est nécessaire de compléter le système d’étanchéité à l’air par une ventilation afin d’éviter une atmosphère confinée.

Apporter de l’air frais provenant de l’extérieur est également un bon moyen de tempérer le logement sans recourir à la climatisation.

b) Évacuer l’accumulation d’humidité

Nous générons tout au long de la journée de la vapeur d’eau et certaines pièces sont particulièrement susceptibles d’être gorgées d’humidité (cuisine, salle de bain…). Il est alors nécessaire d’évacuer ce surplus d’humidité afin d’éviter les moisissures, la moiteur ou autres désagréments qui finissent par dégrader les matériaux.

Au-delà de potentiellement dégrader les matériaux et nuire à leurs performances, l’humidité et ses conséquences peuvent peser sur la santé des occupants.

c) Évacuer les odeurs et les polluants

Toutes nos activités ou nos objets peuvent être source de polluants dans l’air (COV). Évacuer ces polluants permet de maintenir un air intérieur sain.

Lorsque l’on cuisine ou que l’on fait du sport, les odeurs peuvent devenir incommodantes. Plutôt qu’utiliser des produits (bougies parfumées, spray, encens..) qui s’ajoutent potentiellement à la pollution intérieure, aérer et ventiler reste l’alternative la plus simple.

Le saviez-vous ?
L’air intérieur est souvent plus pollué que l’air provenant de l’extérieur. (2)
D’où l’importance d’aérer et de ventiler correctement son logement, afin d’évacuer et de renouveler l’air en continu.

2. Les différentes options de ventilation

Il existe différents moyens de ventilation, plus ou moins pratique, économique, confortable. Les systèmes couramment utilisés sont les suivants :

  • Ventilation naturelle.
  • Ventilation mécanique simple ou double flux (VMC).
  • Ventilation mécanique par insufflation (VMI).
  • Puits canadien.

a) La ventilation naturelle

La ventilation naturelle est probablement la solution la plus économique et simple à mettre en place. En effet, ce système repose sur l’utilisation des ouvertures déjà existantes (portes, fenêtres) pour faire circuler l’air. Ses inconvénients sont la déperdition de chaleur importante et le fait que ce système n’est pas exploitable dans les zones très polluées.

b) La VMC simple ou double-flux

La VMC simple flux permet encore un meilleur renouvellement d’air que la ventilation naturelle. Elle ne permet cependant pas de limiter les déperditions de chaleur.

La VMC double flux est un peu plus lourde à installer puisqu’elle nécessite d’installer, en plus des bouches d’extraction, des bouches d’insufflation, un échangeur et un répartiteur.

Ce système est à envisager dans les zones polluées car l’air entrant est filtré.

c) La VMI

Encore plus poussée que les systèmes cités précédemment, la ventilation par insufflation fonctionne à l’aide d’un moteur permettant de filtrer l’air entrant. Ce système permet par exemple de mesurer la qualité de l’air et de régler le débit.

En plus de filtrer l’air entrant et les bruits provenant de l’extérieur, ce système permet un échange de calories entre l’air sortant et entrant, ce qui permet d’optimiser la performance énergétique du logement.

d) Le puits canadien

Il est préférable d’opter pour ce système dès la construction, auquel cas les travaux d’installation peuvent s’avérer lourds et onéreux. C’est une option peu gourmande en énergie car la température du sol en hiver permet de réchauffer l’air entrant et de refroidir cet air en été.

3. Les bonnes manières

a) Comment aérer correctement une habitation ?

En plus d’une ventilation mécanique (action continue), il est fortement recommandé d’aérer (action ponctuelle) matin et soir pendant 5 à 10 minutes, et de renouveler l’opération lors de certaines activités potentiellement polluantes ou émettrices de vapeur (ménage, passage de l’aspirateur, bricolage, douche, cuisine…).

Les sources de pollutions peuvent être multiples
Source : Ademe – Guide bien ventiler son logement (2)

b) Astuces
  • Utilisez la hotte quand vous cuisinez et couvrez les casseroles.
  • Privilégiez les produits certifiés A+ (émissions en COV* faibles).
  • Dépoussiérer régulièrement les bouches d’aération.
  • Si des moisissures apparaissent, nettoyez-les, cherchez-en la cause et traitez-la.

III – Comment traiter l’étanchéité à l’eau et à l’air, concrètement ?

1. En phase construction

a) Choix des matériaux

Les matériaux permettant d’assurer l’étanchéité d’une construction sont les suivants :

  • Les membranes souples couplées aux adhésifs.
  • Les enduits.
  • Les panneaux dérivés du bois à jointoyer (OSB, particules…).
  • Les solutions liquides (blowerproof, peinture pare-vapeur…).

La sélection des matériaux va dépendre de plusieurs critères :

  • Fonction du bâtiment à construire.
  • Lieu et climat.
  • Éco-responsabilité.
  • Budget.

Guide bâtiment durable : arbre de décisions

Légende :

  • vert : choix durable à favoriser,
  • bleu : système alternatif,
  • rouge : système déconseillé.
b) Pose et bonnes pratiques

La pose doit être réalisée par une personne compétente et minutieuse, informée des enjeux et bonnes pratiques de l’étanchéité à l’eau et à l’air.

L’isolation thermique ne constitue pas à elle seule une barrière à l’air et à l’eau. Celle-ci doit être complétée par un système d’étanchéité des parois intérieures et extérieures.

Nombreux sont les endroits où l’air et l’humidité peuvent migrer. Il faut penser la maison comme un cocon étanche où chaque perforation doit être calfeutrée.

Points de vigilance :

  • Menuiseries (raccords murs/menuiseries).
  • Réseaux électriques et fluides (lien extérieur/intérieur).
  • Réseaux aérauliques.
  • Ventilation/évacuation (hotte, aspiration…).
  • Trappes, combles, caves…
  • Structure (raccords planchers/murs, murs/toiture, linteaux).
  • Conduit de cheminée, escaliers, etc.

Pour chaque point à traiter, il existe une matière/un produit pour le rendre étanche.

L’étanchéité par l’intérieur

À l’intérieur, l’enveloppe étanche est créée grâce à un pare-vapeur. Une membrane de type pare-vapeur est étanche à l’air, à l’eau et à la vapeur d’eau, afin d’éviter la migration de celle-ci dans les murs et l’isolant. Un isolant humide perd en efficacité.

En effet, un isolant poreux (laine de verre, roche, bois, ouate de cellulose…) va se gorger d’eau et se déstructurer. Ce qui peut créer un pont thermique*.

Les dégâts au niveau de la structure, entraînent une perte d’efficacité de l’isolation thermique, la chaleur générée en intérieur ne sera pas conservée (potentielle surconsommation en chauffage).

Dans le cas des isolants rigides (PSE*), l’humidité ne va pas se loger dans l’isolant, mais dans les murs, et donc les dégrader, ce qui n’est pas préférable.

Source : Maison Sûr / Article : Humidité des murs

L’étanchéité par l’extérieur

En extérieur, l’étanchéité se fait grâce à un écran de sous-toiture et une membrane de type pare-pluie en façade.

Un écran de sous-toiture et un pare-vapeur sont étanches à l’air et à l’eau, mais perméables à la vapeur d’eau pour que la vapeur d’eau puisse s’échapper et les matériaux sécher.

Il existe plusieurs types d’écrans de sous-toiture et de pare-vapeur, leurs propriétés varient au niveau de la résistance mécanique et de la perméance à la vapeur d’eau.

Leurs principaux rôles sont de protéger la structure du bâtiment et éviter des infiltrations (eau, poussière, insectes, neige…).

Écran de sous-toiture CIRRUS ST60 Nuuk

c) Suivi et entretien

Suivi de chantier

Des tests d’infiltration peuvent être réalisés pour localiser les fuites d’air et les traiter. Il convient d’en effectuer un après la pose de l’isolant et du système d’étanchéité, et un second à la fin des travaux, avant la livraison du chantier.

Les éléments essentiels à observer durant la phase chantier sont :

  • La continuité des lés et leurs raccords (respect des recouvrements).
  • Le calfeutrement des perforations dans la membrane (passage de gaine, clous…).
  • L’humidité (les matériaux ne doivent pas avoir pris l’eau et doivent être protégés tout au long du chantier). Il peut être nécessaire de ventiler et de déshumidifier le chantier.

Entretien du bâtiment dans le temps

Il convient d’inspecter le bâtiment visuellement de temps à autre pour identifier d’éventuelles traces d’humidités (moisissures, condensation, fissures…). Une fois identifiées, il faut en traiter la cause le plus tôt possible.

Il est important de ne jamais percer les membranes d’étanchéité. Un vide technique derrière le parachèvement permet de percer le mur, pour pouvoir accrocher un cadre par exemple, sans détériorer la performance de la paroi.

Des matériaux de qualité vont être durables, on peut donc attendre du niveau d’étanchéité qu’il varie peu dans le temps.

2. En phase rénovation

Lorsqu’un bâtiment existant est mal isolé ou n’est pas étanche à l’air et à l’eau, il est possible de faire des travaux dans le but de l’améliorer.

Si les travaux consistent à (ré)isoler le bâtiment, il peut être judicieux d’en profiter pour mettre en place un système de ventilation adapté et un système d’étanchéité intérieur (pare-vapeur). Les résultats de la performance énergétique du bâtiment en seraient grandement améliorés.

Même si les travaux n’ont pas pour but de toucher à l’isolation, il reste possible d’améliorer le confort de vie et la performance de l’habitation (calfeutrement des fuites d’air).

a) Audit énergétique et diagnostic de performances énergétiques

L’audit énergétique

Né de la loi Climat et Résilience (2021), l’audit énergétique fait l’état des lieux de la performance énergétique et environnementale du bâtiment. Il oriente les futurs acquéreurs sur les travaux de rénovation à envisager dans le but d’améliorer le logement.

L’audit, pour le moment, seulement obligatoire pour les habitats classés F ou G, vient compléter le DPE (diagnostic de performances énergétiques).

Ce qu’il contient :

  • une estimation de la performance du bâtiment, ou de la partie de bâtiment avant travaux.
  • un schéma de la répartition des déperditions thermiques.
  • deux propositions (à minima) de travaux de rénovation.
  • des informations liées à l’aération ou la ventilation du bâtiment avant travaux.

Le diagnostic de performances énergétiques

Obligatoire lors des ventes et des locations, le DPE est un outil permettant de mesurer la performance énergétique du bâtiment, en se basant sur la consommation énergétique et son émission de gaz à effet de serre.

Ce qu’il contient :

  • les caractéristiques et le descriptif des équipements du logement.
  • la quantité d’énergie consommée annuellement (ou estimation) pour chaque catégorie d’équipements et le coût de cette consommation.
  • la quantité d’émissions de gaz à effet de serre (GES).
  • le classement du logement : étiquette « énergie » allant de A (logement extrêmement performant) à G (logement extrêmement peu performant).
  • des recommandations visant à améliorer la performance énergétique du logement, accompagnées d’une évaluation de leur coût et efficacité.
b) Améliorations possibles

Travaux d’isolation

  • Les combles

Dans certaines anciennes constructions, la toiture n’est pas toujours (bien) isolée. Il est possible d’ajouter une isolation par l’intérieur (isolation des combles) couplée à un pare-vapeur. Selon l’ADEME, la perte de chaleur par le toit s’élève à 30%).

  • Les murs

Les murs compteraient pour 25% dans la déperdition de chaleur. Là encore, il convient d’utiliser un pare-vapeur ou un frein-vapeur adapté pour permettre l’évacuation de l’humidité.

  • Les fenêtres

Remplacer les fenêtres peut être une bonne solution, à condition de bien calfeutrer les contours pour éviter les fuites d’air (15% des déperditions de chaleur).

La ventilation

En plus de permettre une meilleure qualité de l’air, la ventilation contribue aux économies d’énergies. En effet, la ventilation déshumidifie l’air, le logement est donc plus facile à chauffer.

Le fait de mieux isoler et de calfeutrer toutes les fuites d’air et les infiltrations, implique de mettre en place un système de ventilation adapté et efficace.

Sources & ressources : 

  1. RT2012 : https://www.ecologie.gouv.fr/reglementation-thermique-rt2012
  2. RE2020 : https://rt-re-batiment.developpement-durable.gouv.fr/spip.php?page=sommaire
  3. Liste DTU : https://www.ffbatiment.fr/revues-guides/guides/nf-dtu-metiers-batimenthttps://www.bntec.fr/
  4. https://www.carbone4.com/article-batiment-snbc
  5. https://www.notre-environnement.gouv.fr/themes/sante/article/la-pollution-de-l-air-exterieur
  6. https://nosgestesclimat.fr/actions/plus/logement/r%C3%A9novation-%C3%A9nerg%C3%A9tique
  7. https://librairie.ademe.fr/cadic/7180/guide-bien-ventiler-logement-202307.pdf

Sources diverses : 

Définitions :

Dans l’ordre d’apparition :

*Empreinte carbone = L’empreinte carbone est la quantité de gaz à effet de serre émise par l’activité d’un être humain, d’une entreprise, d’un État, ou par la production d’un bien ou d’un service.

*Sobriété énergétique = Fait référence au Plan de Sobriété Énergétique du gouvernement dans le but de moins consommer pour atteindre les objectifs environnementaux fixés (objectif immédiat : réduire de 10 % la consommation d’énergie sur les deux prochaines années par rapport à 2019).

*Émissions carbone = rejets de dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère.

*Objectif neutralité carbone = équilibre entre les émissions de carbone et l’absorption de celui-ci par des puits de carbone (forêts, océans…).

*Gaz à effet de serre = GES, présents dans l’atmosphère, ils retiennent la chaleur reçue du soleil et contribuent donc au réchauffement climatique.

*SNBC = Stratégie Nationale Bas Carbone.

*COV = composés organiques volatils, ayant la capacité de s’évaporer à température ambiante.

*Pont thermique = Zone rompue dans l’enveloppe du bâtiment.

*PSE = Panneaux de polystyrène expansé ou extrudé.